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Insolite : du chaud au froid

À quatre jours d’intervalle, Adam Lemière Mac Douglas (membre des JETS de Sarcelles) a fini deux trails extrêmes : l’un par 47° C, l’autre par - 40° C. Extrême !  

Nageur confirmé sociétaire des JETS de Sarcelles, Adam Lemière Mac Douglas a surpris tout le monde à réussissant un exploit rare : finir deux trails extrêmes à quatre jours d’intervalle.   

Jusque-là, Adam Lemière Mac Douglas (24 ans) était connu comme nageur de haut niveau (sur 50 m nage libre et 50 m brasse), directeur général de la Ligue Ile-de-France de natation et étudiant diplômé de Sciences Po avec 18 de moyenne. Désormais, le sociétaire du club de natation des JETS de Sarcelles est un traileur réputé. À quatre jours d’intervalle, il a terminé deux épreuves de course à pied extrêmes : l’Half Marathon des Sables (120 km en 4 étapes au Maroc par 47° C) puis le Polar Beer Challenge (63 km au Groenland par - 40° C).

87° C d’écart !

« J’ai débuté le trail récemment avec la même envie qu’en natation – le dépassement de soi – et le souhait de donner du sens à mes courses. En mai dernier, j’avais participé à un swimrun de 50 km dans le Verdon pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du pancréas. Là, j’ai souhaité récolter des données pour comprendre les répercussions du dérèglement climatique sur le corps humain. Les datas, récoltées par la société enghiennoise Octopeek, seront exploitées par des entreprises », explique Adam, qui, pour ce challenge, a augmenté ses charges d’entraînement (jusqu’à 150 km par semaine), poursuivi natation et vélo pour prévenir les tendinites et réalisé des séances de thermoroom, de sauna et de bains froids.

Sahara et Groenland

« Dans le Sahara, il faisait 42° C dès le départ et ma fréquence cardiaque était beaucoup trop haute. Mon mental a été mis à rude épreuve car je n’ai pu dormir que 2h30 en 4 jours en raison des tempêtes de sable et des vents à plus de 100 km/h la nuit », raconte le longiligne traileur d’1,95 m qui a néanmoins réussi à finir 10e au général et 5e de la dernière étape. « Dans le désert, mon corps s’est adapté après 48 heures de course. Par contre, au Groenland, ce fut plus difficile. Entre la reconnaissance et le jour J, la température est passée de 7° C à - 40° C. Ma sueur gelait ce qui m’obligeait à contracter les muscles en permanence », confie Adam qui se classa 12e sur un parcours vallonné éreintant pour les chevilles. En juillet 2023, il se rendra au Kirghizistan et participera à un trail de 200 kilomètres en autonomie à plus de 4 000 m d’altitude. Cette aventure au profit de la Fondation des maladies rares étudiera l’adaptation du corps face au manque d’oxygène. Julien BIGORNE     

 

   

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